/!\ Envies aquatiques [Aasimir Fenring] - terminé

[HRP : suite directe d'un entretien avec la directrice]

Dès qu'Aasimir eut tourné les talons, la chamane se rhabilla sommairement - pour une raison qui lui échappait, elle avait été incapable de le faire face à lui - et s'enfuit en direction de ses appartements. Sans trop réfléchir, elle se dirigea vers son immense salle de bain. Elle ôta à nouveau ses vêtements, plus délicatement, sans aucune hâte cette fois-ci. En regardant son reflet dans le miroir qui couvrait tout une paroi de la pièce, elle caressa lentement ses seins, que l'agent avait si agréablement maltraité durant leurs ébats. La sueur avait fait couler son maquillage, qu'elle effaça entièrement d'un sort basique.

Totalement nue face à elle-même, elle s'assit sur le sol froid face à la glace, les genoux repliés contre la poitrine, ses longs cheveux bruns dévalant librement le long de ses épaules. Elle pleurait. Elle venait de coucher avec un patient, d'outrepasser la règle la plus fondamentale de son établissement. Sale traînée. Le fait qu'il s'agisse d'un espion engagé par Ostroróg n'y changeait rien. Si quelqu'un l'apprenait, elle était foutue. Qu'allait-il se passer ? Les chefs de service se ligueraient-ils contre elle et la tueraient-ils ? L'ordre qu'elle avait donné était clair : toute personne contrevenant au règlement devait être éliminée, quelle qu'elle soit. Les autres membres du personnel n'ayant pas connaissance de l'état d'agent double du patient, elle risquait gros. Ses lèvres s'étirèrent en un rictus sous les larmes qui coulaient le long de ses joues : engagé par Ostroróg ? Quelle preuve avait-elle de cela ? Pas la moindre. Elle n'avait même pas songé à le demander, subjuguée qu'elle avait été par le comportement du soldat.

Dévastée par ses pensées négatives, l'Ecossaise ne parvenait pas à se relever. Ses jambes tremblaient de fatigue après l'effort qu'elle avait accompli durant sa baise avec Black Widow. Elle se sentait totalement terrassée par le désespoir qu'elle ressentait subitement. Combien de temps resta-t-elle clouée au sol ? Elle l'ignorait. Peut-être même s'était-elle endormie un moment, malgré la position des plus inconfortable dans laquelle elle se tenait. Certainement s'était-elle assoupie un instant, décida-t-elle au vu de son air engourdi lorsqu'elle se releva.

Chancelant encore légèrement sur ses jambes, elle se rendit dans la spacieuse baignoire transparente faisant face à la paroi au miroir. Après s'être sommairement nettoyée, elle laissa couler l'eau afin de remplir le bain. Tandis que le niveau de l'eau chaude presque brûlante augmentait, des images de ce qui venait de se passer dans le bureau directorial revenaient hanter la chamane. Son corps, collé à celui d'Aasimir, le pénis la pénétrant, son excitation d'alors... Elle soupira, les yeux fermés, ses mains parcourant son corps dans le vain espoir de retrouver les sensations qu'elle avait ressenties. Sans vraiment réaliser ce qu'elle faisait, elle envoya un message à Aasimir.

« Dans mes appartements. Tout de suite. »

Arpendant les couloirs de l’Hôpital avec ses infirmiers qui lui jetaient de rapides coups d’œil avec un sourire ironique, Aasimir retournait à sa chambre, après son entretien avec la directrice. On pouvait clairement voir le sperme qui était séché sur son torse et que son sexe était tendu dans son pantalon. Les infirmiers avaient commencé à lui parler un peu vulgairement, laissant sous-entendre qu’il avait du bien se faire plaisir à baiser la dragonne de l’hôpital.

Il s’était arrêté et les avait regardés. Un simple regard, direct et sans aucun artifice. Le silence s’installa et il se mit à sourire. Un sourire simple, franc, sans aucun artifice. Et pourtant les deux infirmiers en avaient eu des frissons dans le dos. Ils s’étaient mis à avaler leur salive avec gêne et ils baissèrent les yeux rapidement.

« Je ferai comme si je n'avais pas entendu vos remarques la prochaine fois que je verrai… la dragonne… et je vous conseille de faire comme si vous aviez oublié tout ce qui vient de se passer depuis que je suis sorti de ma chambre jusqu’au moment où j’y retourne… Dans votre intérêt personnel… suis-je bien claire ? »

Aasimir avait chuchoté. Sa voix n’avait porté qu’aux oreilles des deux hommes, et bien qu’ils lui rendaient largement plusieurs dizaines de kilos de masse musculaire, aucun des deux ne broncha. Au contraire, il hochèrent la tête de concert et le raccompagnèrent à sa chambre.

D’un commun accord, ils s’étaient mis d’accord pour dire qu’ils étaient allés faire un tour dehors dans le parc pour fumer et qu’ils n’avaient pas vu le temps passer si quelqu’un venait leur poser des questions. La dragonne et son nouveau jouet ne valaient pas les risques encourus.

Alors qu’il était étendu dans son lit, Aasimir repensait à la directrice et leur petite session. Il avait réellement adoré. Lui et pas l’esprit. L’esprit avait aimé aussi, mais c’était lui qui était resté aux commandes. Il ne savait pas pourquoi, mais pour une fois il avait pris un réel plaisir à faire jouir la femme qu’il baisait.

Peut-être parce qu’elle s’était donné sans concession, abandonnant tout pouvoir et ne cherchant qu’à se faire saillir et prendre du plaisir. Il n’arrivait pas à se décider, mais une chose était sûr, il avait encore faim d’elle et sa féminité torride.

Le temps passa, son esprit repassant en boucle chaque image de l’entretien. Soudain, il eut comme un frisson, un léger courant d’air lui chatouilla la nuque et il crut entendre un léger soupire dans son oreille « Dans mes appartements. Maintenant. »

Un sourire de carnassier venant de trouver une proie se répandit sur son visage. Le repos lui avait tout de même fait du bien, il se sentait d’attaque pour recommencer et sans concession cette fois.

***Elle a dut retourner chez elle pour faire le point… après tout elle venait de se faire défoncer le cul et la chatte sur son bureau par un patient dans son hôpital… mais en y repensant sans cesse… elle a eu encore envie… bon comment je me débrouille pour sortir…***

D’un geste rapide, Aasimir se deshabilla, et s’avança vers la porte. Une main sur la serrure fermée, il concentra sa magie de façon à faire jouer le verrou. Les serrures étaient renforcées pour résister à la magie, mais Aasimir ne chercha pas à la forcer. Il projeta sa magie le long de la barre d’acier qui maintenait la porte fermée. Puis lentement, il tata le mur dans lequel elle était enfoncée pour clore la porte et appuya ses doigts dessus.

Un mélange de ciment et de plâtre, rien de difficile pour un élémentaliste. D’un geste sec, il plongea sa main dans le mur désagrégeant le mur en fine particule de sable. N’ayant plus rien pour la retenir la porte s’ouvrir facilement juste en tirant.

Personne n’était visible. Il se dirigea vers les vestiaires et subtilisa une tenue d’infirmier. Il aurait plus de facilité à se déplacer comme ça.

Très rapidement il arriva devant la porte des appartements privés de Jezabel. A peine effleura-t-il la porte qu’elle s’ouvrit, comme pour l’accueillir chaleureusement. Il entra furtivement après avoir vérifié que personne n’était là pour le voir.

La suite était royale. La décoration magnifique. Pourtant rien de tout ça ne comptait. Il ressentait la présence de la chamane au fond de la pièce dans la salle d’eau. Rapidement, il se déshabilla et entra.

Il se retrouva dans une salle d’eau très spacieuse où trônait une baignoire totalement transparente faisant face à un miroir courant tout le long du mur. La pièce donnait l’impression d’être encore plus grande grâce au reflet.

Il pouvait voir son reflet, ainsi que celui de la directrice. Il se tenait droit, le corps en équilibre sur des jambes puissantes. Les muscles de son corps étaient bien visibles mais pas exagérés, ses abdominaux et ses pectoraux étaient clairement le fruit d’un travail régulier et en profondeur depuis de nombreuses années. Entre ses jambes, son sexe tendu et de bonne taille pointait vers l’avant. Le gland encore légèrement couvert par la peau était bien rouge.

Il tourna son regard vers la Directrice. Elle était allongée et nue dans son bain. Elle avait les yeux fermés, et semblait savourer des souvenirs, tandis que ses mains caressaient, empoignaient et malaxaient ses magnifiques seins lourds et fermes.

Aasimir n’hésita pas une seconde. Il avança lentement vers la gigantesque baignoire qui pouvait largement les accueillir tous les deux. Il entra dans l’eau sans provoquer la moindre turbulence. L’avantage d’être un élémentaliste lié à l’eau.

Lentement, il se baissa et laissa ses mains courir sur les jambes de la jeune femme, les écartant lentement. Elles remontèrent doucement jusqu’aux genoux, l’aine, la fourche de l’aine et enfin caressant délicatement les lèvres et le pubis de la jeune femme, elles redescendirent sur les cuisses pour les écartées encore plus.

Jezabel n’avait pas ouvert les yeux, savourant les caresses qui devaient se mêler à son fantasme imaginaire, le rendant encore plus crédible. Passant sous l’eau, Aasimir vint coller son visage sur l’intimité de la dragonne et commença sa caresse buccale.

Il insinua sa langue entre les lèvres chaudes et aspira le clitoris pour le faire rouler et le suçoter. Il sentit Jezabel se tendre sous le plaisir immédiat qu’elle avait ressenti. Collant toujours plus son visage, il enfonça sa bouche entre les jambes largement écartées pour totalement dévorer l’intimité offerte. Sa langue s’enfonçait partout, passait partout. Il aspirait, léchait, mordiller afin de faire monter le plaisir au maximum.

Quand l’air vint à lui manquer, il remonta lentement en passant sa langue sur le ventre puis sur les seins. Son visage émergea au niveau de celui de la chamane, tandis qu’il collait son corps au sien.

Elle ouvrit les yeux lentement, le fixant de ses prunelles noires. Elle semblait légèrement perdue dans ses choix et ses envies. Doucement, il murmura :

« Je suis là… un mot et je viens… un mot et je pars… un mot et je reste… »

Et en finissant sa phrase, il enfonça son sexe tendue dans l’intimité offerte, d’un lent mouvement continu, jusqu’à ce que leur corps ne fasse plus qu’un. Ses mains la tenaient par les fesses et les hanches, serrant encore plus l’étreinte, la rendant presque impossible à briser. Sa main droite vint saisir la cuisse gauche de la jeune femme et la referma autour de sa hanche à lui. Leur corps étaient verrouillés.

Le visage d’Aasimir était au niveau de celui de Jezabel. Juste en face à quelques centimètres. Leurs yeux se fixaient, tandis que leur bouche à moitié ouverte laissait passer les souffles de plaisirs communs. Quand il fut totalement enfoncé dans la jeune femme, il donna un petit coup de rein, puis un autre et encore un autre.

Sans réellement bouger à l’intérieur du vagin, il voulait faire monter le plaisir de la femme juste par la pression de son sexe dur contre le point G. Après plusieurs minutes de ce manège, il entendit Jezabel gémir, ses yeux et son corps réclamant plus encore. Alors, il recula sortant presque totalement son sexe pour l’enfoncer à nouveau en totalité. Et il recommença, un peu plus fort, puis à nouveau encore plus fort. Chaque coup faisait remonter la jeune femme hors de l’eau avant de l’y replonger. Chaque coup était agrémenté d’un gémissement et bientôt d’un râle de plaisir d’Aasimir.

Alors qu’il donnait des coups de rein fort et puissant, l’eau de la baignoire sortait en éclaboussant le sol. Toute la tendresse du début effacée, Aasimir attrapa Jezabel par les cheveux lui tirant la tête en arrière pour offrir son coup et sa bouche. Il l’embrassa sauvagement, mordant ses lèvres, son cou, léchant chaque partie de sa peau tendre.

Alors qu’elle criait son plaisir, il sortit de son vagin, la souleva et la fit se mettre à quatre pattes dans l’eau. Se plaçant derrière elle, il la pénétra à nouveau avec force et commença à la bourrer sans ménagement, une main tirant son visage vers l’arrière tandis que l’autre tenait sa hanche.

Les yeux fermés, Jezabel se prélassait dans son bain tout en laissant ses mains parcourir son corps. Avait-elle vraiment demandé à Aasimir de la rejoindre ? L'avait-elle rêvé ? C'est trop dangereux. Je n'aurais jamais fait une chose pareille voyons.

Elle entendit les portes s'ouvrir, les étoffes tomber sur le sol et les pas sur le carrelage froid. Elle n'était pas tout à fait sûre que cela soit réel. Manifestement pas : l'eau ne bougea pas le moins du monde pour lui indiquer une possible intrusion.

Alors que ses propres mains étaient placées sur ses seins, elle sentit une caresse le long de ses jambes. Elle ouvrit davantage les jambes sous l'effet de l'effleurement imaginaire avant de sentir la chaleur d'une langue sur son sexe. Hey ! Cela n'avait plus rien d'un fantasme et la surprise fit sursauter légèrement la chamane. Troublée, elle posa son regard sur l'élémentaliste qui la léchait avec application.

Stupéfaite par la présence d'Aasimir, elle ne réagit pas réellement. Que devait-elle faire ? Il semblait être trop tard pour faire demi-tour. Le mal avait été fait une fois et il semblait que l'envie de le refaire l'avait emporté sur l'inquiétude de se faire prendre. Qu'ils aillent tous se faire foutre. Je suis la directrice après tout. Les paroles du jeune homme la décontenancèrent au possible. Ca ne colle pas tout à fait avec le trouble dont tu souffres, ça. Tu es censé vouloir me baiser à tout prix, pas me dire que tu pars si je le désire. C'est quoi... du respect ?

De la tendresse, décida-t-elle alors qu'il la pénétrait en la serrant dans ses bras. Ca n'avait rien à voir avec l'espèce de domination animale à laquelle elle avait eu droit plus tôt. C'était doux. Elle soupirait, ses yeux perdus dans ceux de son partenaire. Serrée contre lui, profitant de chaque frottement de leurs peaux, elle jouit dans un long gémissement.

Sans doute encouragé par l'orgasme de la sorcière, il abandonna toute trace de douceur pour la prendre par les cheveux et l'embrasser sauvagement. Non. Oui ? Non. Oh, si. Eh merde.. Elle ne savait pas ce qu'elle voulait. Comme toujours, elle aimait être dominée. Elle n'aurait cependant pas voulu que la tendresse dont faisait preuve son amant s'arrête. Il la retourna, pour la prendre à quatre pattes. Tandis qu'elle tentait d'accompagner les coups de reins d'Aasimir en remuant des hanches en rythme, elle lutta contre la main qui la tenait ses cheveux pour tourner la tête et admirer leur reflet dans le miroir. Fascinée, elle regardait leurs corps se mélanger.

Elle avait pris sa décision.

« Continue... »

Un simple mot « continue » et Aasimir sut qu’ils allaient passer une soirée exténuante et jouissive.

Il marqua son contentement d’un coup de rein plus violent que le précédent et d’une bonne claque sur la fesse ferme et rebondie de la femme qu’il était en train de saillir.

La dragonne se regardait dans l’immense miroir qui couvrait tout le mur de la salle d’eau. Aasimir tourna la tête pour contempler lui aussi le spectacle. Une scène magnifique. Dépassant de la baignoire le haut du corps de la jeune femme était visible, ses seins fermes allant et venant au rythme des reins de l’homme. Quant à Aasimir, on pouvait voir son torse puissant et ses muscles se contracter à chaque mouvement. L’eau giclait régulièrement de la baignoire et recouvrait leur corps.

Cherchant des yeux le regard de Jezabel, il ne le lâcha plus dès qu’il le trouva, cherchant à lui communiquer tout le plaisir qu’il ressentait, tout en buvant le sien. Lentement, il poussa deux de ses doigts dans la bouche de la brune, qui comprenant très bien ce qui allait se passer, saliva abondamment.

Ralentissant un peu son rythme, Aasimir enfonça avec douceur les deux doigts lubrifiés entre les fesses de Jezabel. Ils rentrèrent facilement, le trou encore bien frais de la sodomie de la journée. Enfonçant plus profondément ses doigts, il calqua le rythme sur celui de ses reins pour la faire gémir encore plus de plaisir.

Après plusieurs minutes comme cela, il s’arrêta et poussa Jezabel contre sa baignoire pour qu’elle se colle contre la paroi. Aussitôt, il se colla à elle et la remonta de façon à ce que ses seins soient en dehors mais bloqués par le rebord, les faisant remonter au maximum. S’allongeant sur elle, il pénétra son anus bien ouvert, s’enfonçant jusqu’à la garde, tandis qu’il trouvait la bouche de la brune avec la sienne et que ses mains la maintenait plaquée et malaxaient ses seins tendus.

Il la prit ainsi pendant plusieurs minutes n’arrêtant pas une seule fois ses mouvements de bassin, de langues ou de mains. Il sentait le plaisir qu’il lui donnait par les contractions et les mouvements de hanches, ainsi que par les petits gémissements qu’elle poussait.

Sentant la jouissance venir, il s’enfonça au maximum plaquant son pubis avec force sur les fesses de la dragonne. Il ferma les yeux sous la puissance de l’orgasme qui le prenait et éjacula en plusieurs longs jets de sperme chaud à l’intérieur de Jezabel, tout le plaisir qu’il avait ressenti.

Epuisé par cette séance sportive, il essayait cependant de ne pas peser de tout son poids sur la jeune femme. La saisissant dans ses bras, sans sortir son sexe, il échangea les places, se collant contre la baignoire et la plaçant sur lui, sa tête et son dos reposant sur son torse. Il plaça ses mains sur les seins dressés et joua avec les pointes tendues des mamelons.

Utilisant sa magie, il réchauffa l’eau de la baignoire et se laissa aller à cette douceur simple, savourant le plaisir qu’il venait de donner et de recevoir. Il déposa un baiser dans le cou de Jezabel. Il était bien, l’esprit en lui était rassasié et le laissait savourer en paix.

« Je ne sais pas toi… mais moi, je plane là ! Tu es une source de plaisir à l’état pur ! Je suis trop bien là… j’aurai envie de rester là pendant des heures… il manquerait plus que de quoi boire et manger…»

Combien de fois avait-elle joui ? Son plaisir était tel qu'elle avait cessé de compter. Enlacée bien confortablement dans les bras d'Aasimir, les yeux fermés, Jezabel profitait de la douceur de ce moment. L'eau semblait tout aussi chaude qu'une demie heure auparavant, elle se sentait merveilleusement bien et ce sentiment semblait partagé.

« Je ne sais pas toi… mais moi, je plane là ! Tu es une source de plaisir à l’état pur ! Je suis trop bien là… j’aurai envie de rester là pendant des heures… il manquerait plus que de quoi boire et manger…»

Elle sourit. Décidément, les hommes étaient tous pareils, qu'ils soient possédés par un esprit ou non : baiser et manger. Bien qu'elle se moquait intérieurement du Français, elle devait bien avouer qu'elle avait faim, elle aussi.

« Je me sens bien », répondit-elle doucement. « Trop bien pour aller chercher à manger. »

Elle rit doucement, en se blottissant contre le torse d'Aasimir... Du patient. Bordel Jeza c'est quoi ton putain de problème ? Dégage-le d'ici. Après quelques secondes d'hésitation, elle se redressa. Place aux choses sérieuses.

« Bon. On y va. »

Son ton avait changé, moins mielleux, plus distant sans pour autant être froid. Elle sortit de la baignoire, suivie de près par Aasimir. Elle s'emmitoufla dans un peignoir avant d'en tendre un à son invité et se dirigea vers le salon. Là, elle désigna le canapé.

« Installe-toi ici, je nous fais venir quelque chose à manger. »

Elle s'éclipsa, allant attendre l'arrivée du chef de la cafétéria dans le hall d'entrée de l'appartement. Il ne tarda pas, amenant lui-même les deux repas que venait de demander Jezabel. Elle avait hésité à cuisiner elle-même, mais avait fini par se raisonner. Commander quelque chose serait beaucoup plus rapide, malgré l'amour qu'elle avait pour la cuisine. Elle n'allait tout de même pas préparer un plat pour un patient.

Elle revint dans son salon et s'installa à côté de l'élémentaliste, déposant le plateau sur la table basse.

« Pourquoi Ostroróg t'a-t-il engagé exactement ? »

Elle commença à manger en attendant une réponse.

Aasimir avait été étonné du changement de comportement de Jezabel. Un instant, elle était trop bien pour se déplacer, ronronnant comme une chatte rassasiée sur son torse, l’instant suivant elle était déjà hors de la baignoire prête à aller chercher le repas.

Il avait eu un peu de temps pour réfléchir sur le canapé. Le peignoir était confortable, mais légèrement trop petit pour sa carrure, il était obligé de le laisser entre-ouvert. Alors que Jezabel revenait avec deux succulents plateaux de nourriture qu’elle déposa rapidement, Aasimir trouva dans la question qu’elle lui posa, la confirmation de ses suppositions.

« C’était donc ça… » laissa-t-il tomber avec un sourire vers la jeune femme brune qui avait commencé à manger. Il la regarda un instant, comme pour lui faire comprendre qu’il avait certainement saisi une partie des implications de la question, puis il reprit la parole.

« J’ai été engagé par Ostrorog pour être au service de Lomilende et à la disposition de la Directrice de l’hôpital. Ceci quel que soit le service ou la demande… »

Il termina sa phrase et piqua sa fourchette dans l’assiette avant de la porter à sa bouche. Le repas était délicieux. Bien différent de ce à quoi avait le droit les patients. Attrapant la carafe de vin qui avait été déposé sur la table basse, Aasimir la huma rapidement et fit le service, une lueur pétillante dans les yeux.

« Je pense que tu as pu déjà voir que je remplis ma mission et mes obligations avec empressement, dans les meilleurs délais, tout en donnant le meilleur de moi-même… »

Il leva son verre comme pour trinquer et avala une gorgée. Un très bon cru à n’en pas douter. Il piqua à nouveau une bouchée et se tourna vers Jezabel. A l’intérieur de lui, sa magie agissait déjà pour neutraliser l’alcool ingurgité.

« Le dernier repas du condamné ?? »

La regardant avec une lueur amusée dans le regard, Aasimir se demandait quel combat intérieur cette magnifique femme, sulfureuse à souhait, était en train de mener. Il était certainement la cause de ces batailles mentales.

Aasimir avait répondu à la question qu'elle avait posé sans le moindre détour cependant elle n'était pas convaincue. Comment puis-je être sûre et certaine que tu ne me dis que la vérité ? Le dernier repas du condamné ? Si seulement elle pouvait envisager la chose avec autant de calme !

En proie à de nombreuses questions, elle décida d'abandonner. Deux choix s'offraient à elle. Le premier était de tuer le soldat et de reprendre sa vie comme avant. Monotone, avec quelques flirts sans suite avec Aedan pour égayer ses journées, solitaire, ne comptant que sur elle-même en cas de problème. Comme une veuve noire, elle tuerait son amant et les preuves disparaîtraient avec lui. La seconde option était de lui faire confiance. Cette solution-ci comptait deux embranchements différents : le croire et continuer à coucher avec lui ou arrêter cette relation interdite.

Perdue dans ses réflexions, elle n'avait qu'une envie : de la tendresse, du réconfort. A qui aurait-elle pu parler, qui aurait pu la conseiller ? Dans sa position, elle n'avait personne. Elle se méfiait de tout le monde. Sans réfléchir, elle déposa sa fourchette et se blottit dans les bras de l'élémentaliste.

« Si on découvre que j'ai couché avec toi, je suis morte. » laissa-t-elle échapper dans un murmure terrifié.

Mais bien sûr, montre-lui que tu es une poule mouillée ! Laisse-le voir tes émotions alors que tu n'es même pas sûre de pouvoir lui faire confiance ! Brillante idée Jezabel, vraiment. Où est-ce que tu vas chercher des conneries pareilles ?

Elle ferma les yeux, cherchant à faire taire la voix dans sa tête. Ta gueule bordel. Je veux juste qu'il me rassure un peu...

« Comment puis-je être sûre que tu ne te joues pas de moi ? Que c'est bien Ostroróg qui t'envoie ? »

Elle avait ouvert les yeux et fixait Aasimir d'un regard suppliant. Rassure-moi.

Jezabel semblait complètement perdue. Alors qu’elle s’était enfermée dans une attitude un peu hautaine et froide en sortant de la baignoire et pour le questionner, la voilà qui suite à ses réponses se blottissait dans ses bras à la recherche d’un réconfort certain.

Aasimir posa sa main sur ses cheveux et caressa avec tendresse la magnifique chevelure brune qu’il tenait encore avec force il y a quelques minutes lors de leur étreinte.

« Tu es morte ? si on découvre pour nous deux ? » demanda-t-il avec un sourire ironique sur le visage enchaînant immédiatement avec la suite de sa phrase.

« Il me semblait que c’était toi LA Directrice ? et que c’était moi qui était chargé des basses œuvres ? Tu donnes les ordres et je les exécute. Qui pourrait donner l’ordre de te tuer et qui l’exécuterait ? Ostrorog ? C’est lui qui m’a explicitement demandé de me mettre à ton service. Il sait donc que je ne suis pas un patient, ou du moins pas comme les autres…»

Il laissa passer un silence, faisant mine de réfléchir alors qu’il jouait avec un boucle de la jeune femme.

« Si les directeurs de services l’apprennent ? et alors ? tu as le droit de t’envoyer en l’air avec qui te semble adéquat. Les règles sont faites pour être respectées par les gens qui doivent les suivre ! et puis… un seul mot de toi et je nettoie l’hôpital de tous ceux qui pourraient te poser des problèmes… »

Aasimir éclata d’un rire franc et plein de joix, chassant la mélancolie et le spleen qui s’étaient installés. Tendant un bras il attrapa une des framboises qui trônait dans une petite coupelle sur son plateau, pour ensuite la faire sauter en l’air et la gober.

« Pour la preuve que je suis bien envoyé par Ostrorog… à part lui demander de vive-voix… je ne vois pas trop…. Ah si j’ai peut-être une idée… est ce qu’avoir l’accès à mon compte privé pour voir le virement de 100 millions de dollars daté de mon arrivée à l’Hôpital te parait une preuve suffisante ? »

Aasimir tourna la tête pour regarder Jezabel dans les yeux, attendant une réponse. Il était étonnamment sérieux et semblait ne pas se rendre compte à quel point sa proposition était légèrement hors de propos et étrange.

Jezabel ne dit rien. Des larmes parlaient aux coins de ses yeux, elle détourna légèrement la tête pour les cacher à Aasimir qui jouait avec ses cheveux. Menteur. Si les chefs de service s'alliaient, nous n'aurions aucune chance, même à nous deux. Peut-être devrais-je lui dire de les éliminer avant qu'il soit trop tard ? Je renouvellerais mon équipe. Non... Trop compliqué. Trop de paperasse. Trop d'entretiens à faire passer. Quelle galère...

L'espion éclata de rire. Etait-il réellement joyeux ? Ou avait-il pensé la même chose que Jezabel et était-ce de l'autodérision ? Il attrapa une framboise et la mangea. La chamane l'envia : elle n'était plus en mesure d'avaler quoi que ce soit, lui semblait-il.

Il passa ensuite à la fameuse preuve que la directrice lui demandait. Elle le fixa, surprise. Un... virement ? Evidemment. C'est son travail, ma grande. Il ne te prend pas dans ses bras par plaisir. Il est payé pour le faire. A quoi tu t'attendais grosse naïve ?

Après un long échange de regard, Jezabel prit sa décision.

« Oublie ça. Pas besoin de preuve. »

S'il avait été payé pour ça, elle en profiterait jusqu'à la dernière goutte.

« Et ces cent millions de dollars couvrent un service de combien de temps, monsieur Black Widow ? »

Son ton avait changé, redevenant plus sensuel. Elle lui sourit avant de jeter un regard à un plat encore couvert sur la table. Elle savait parfaitement ce qu'il y avait dedans. Dans le bol, gardé au frais par un sort de glace lancé par le cuisinier, se trouvait la glace vanille qui servirait de dessert. Elle l'ouvrit et y plongea un doigt avant d'étaler la glace le long du torse d'Aasimir, accessible grâce au peignoir laissé entrouvert. Elle se pencha pour lécher la vanille qui commençait déjà à fondre au contact de la peau.

« Et si nous passions au dessert ? »

Elle avait soudainement une folle envie de sentir la langue de son partenaire explorer les moindres recoins de son corps.

« Le virement couvre une période de 2 ans… après pour chaque année supplémentaire, il y aura une somme supplémentaire… cela nous laisse de quoi voir venir, je pense… »

Aasimir avait un petit sourire sur le visage alors qu’il regardait la jeune femme qui semblait avoir pris une décision. Il lui prit le menton entre deux doigts et déposa un baiser sur les lèvres charnues et sensuelles qui lui faisaient face.

« Mais bon… j’ai le droit de faire des petits bonus non rémunérés si l’envie m’en prend… je ne suis pas une pute quand même… et je sens que je vais certainement me mettre en faillite avec toi… »

Jezabel s’était mis en tête de passer au dessert. Cela ne lui posait pas de problème, surtout que la jeune femme semblait vouloir l’utiliser comme support pour manger sa glace, ce qui n’était pas pour lui déplaire.

Aasimir la regarda lécher la glace fondue sur son torse et soupira d’aise en sentant la langue humide et douce lui caresser la peau. D’un geste lent, il glissa sa main entre les jambes de sa compagne à travers le peignoir pour gagner son intimité déjà humide. Là il glissa un doigt à l’intérieur et l’agita doucement pour voir le plaisir faire briller les yeux de sa partenaire.

« Ça tombe bien… j’ai toujours préféré les desserts… fait toi plaisir… et fait moi plaisir… montre-moi que je te donne envie… »

Maintenant pratiquement allongé sur le canapé avec Jezabel sur lui, Aasimir posa la tête contre l’accoudoir et regarda la Directrice dont le peignoir laissait voir sa nudité, avec un regard plein d’envie et de plaisir. Il avait beaucoup prit les devants avec elle. Il avait envie de la laisser faire un peu, quitte à reprendre plus tard la main.

Des petits bonus non rémunérés ? Vu le montant que tu as reçu, c'est certainement compris dans la somme ! Enfin, s'il était prêt à le faire au point de se mettre en faillite... Cela promettait encore de longues et intéressantes parties de jambes en l'air sur les deux ans à venir. A condition qu'il ne meure pas avant.

Après que Jezabel ait commencé à lécher la vanille sur son torse, Aasimir lui demanda de lui donner du plaisir et de lui montrer qu'il lui donnait envie. Elle s'exécuta avec application en allant lécher le membre tendu du jeune homme. Puis, après ôté son peignoir et enjambé l'élémentaliste, elle se positionna en dessus de son sexe pour qu'il glisse à l'intérieur du sien. Après avoir longuement ondulé des hanches et effectué des mouvements de va-et-vient de plus en plus rapides face à Aasimir, les deux sorciers atteignirent finalement l'orgasme.

Fatiguée, Jezabel s'allongea sur le sofa aux côtés de son partenaire, sa tête posée sur son épaule.

« Promet-moi que personne ne sera au courant. »

Elle murmura en caressant doucement le torse du Français. Sans réellement le vouloir, elle s'assoupit, confortablement installée contre le corps du patient.

Lorsque Jezabel s'éveilla, elle était seule. Si seulement tout cela n'avait pu être qu'un rêve.

[Je me suis permis d'abréger et de faire partir Aasimir parce que le sujet commençait à dater (d'après la chronologie des événements c'est la fin de la première entrevue entre Aas et Jeza...) ! Et comme Aasimir et Jeza vont se revoir après le banquet, je préfère ne pas avoir deux topics en parallèle, ça évite qu'on s’emmêle.]

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